L’italien, un dialecte toscan devenu langue




Issu d’une forme dialectale, le toscan, parlé dans la région de Florence, Pise et Sienne, l’italien appartient aux groupes des langues romanes de la famille indo-européenne, comme le français. Le toscan est une émanation du latin, même s’il a subi de très nombreuses influences extérieures. En effet, un nombre important de mots sont empruntés à des langues ou des dialectes (ibérien, ombrien, osque, sabin, étrusque, grecque…) parlées par divers peuples conquérants ou envahisseurs, qui ont vécu sur ces territoires (Gaulois, Germains, Slaves, Sarrasin ou Grecs).

Le toscan va réussir à s’impose en tant que norme standard de l’italien, dit moderne, grâce aux prestiges de certains de ses ambassadeurs tels Dante Alighieri, Pétrarque Francesco ou Boccace Giovanni. En plus, d’avoir permis ce que d’aucuns considèrent comme le berceau de la naissance de la littérature italienne (et plus largement d’un l’essor considérable sur le plan de la culture et des arts) , la toscane va, par sa position centrale, imposer son modèle politique et économique au reste de l’Italie.




Le passage de langue parlée à l’écriture

Le passage de la langue parlée à la langue écrite, qui n’a pas été une mince affaire, a consisté à créer, par une codification (ou transcription) particulière, un système graphique et phonique, de second degré, permettant de traduire le message oral. Ces systèmes d’écritures ont été très divers : du pictogramme, de l’idéogramme ou de l’alphabet syllabique et « phonique » (chaque son de langue orale, est représenté à l’écrit). De cette retranscription faillait-il encore, pour restituer de manière fidèle le message oral,  réussir à reproduire le rythme, le relief, le timbre … (les diverses formes de ponctuation, les accents, les prononciations ouvertes ou fermées…).




Comparaison entre les retranscriptions française et italienne

Si l’on compare certaines langues entre elles, cette retranscription (d’une langue parlée à celle donnant sa traduction en écriture) est plus ou moins satisfaisante.
Ainsi, l’on comprendra aisément, que les règles applicables à l’utilisation de l’orthographe du Français dussent subir une cure d’amaigrissement (ou réforme de l’orthographe); se soldant, par exemple,  par la perte de certains signes orthographiques  (accents circonflexes…), ou phonétiques (‘ph’ se transmuteront en ‘f’ – nénuphar pourra désormais être orthographié comme ceci : nénufar).